Par tous les seins

En juillet 2023, Caroline Receveur, influenceuse et entrepreneuse aux différentes marques de renom, annonçait son cancer du sein sur Instagram. Dix ans plus tôt, c’était l’actrice Angélina Jolie qui révélait, dans le New York Times, avoir eu recours à une double mastectomie pour prévenir des risques, étant elle-même porteuse du gène BRCA1, qui prédispose au cancer du sein et/ou des ovaires. Mais il n’y a pas qu’aux célébrités que ça arrive, malheureusement. En ce mois d’Octobre Rose, nicol.e a voulu vous partager quelques graines d’informations sur le sujet. 

Pour les non-initié.e.s, “Octobre Rose” est une campagne annuelle qui permet de récolter des fonds pour la recherche contre le cancer du sein et sensibiliser le public. Pléthore de marques et de sociétés usent et abusent du ruban rose pendant le mois d’octobre (ce que certain.e.s appellent communément du “pink washing”). Néanmoins, quand il s’agit du grand C, on se moque un peu de la manière utilisée, du moment que le sujet est sur le tapis. 

Il est important de rappeler qu’il faut plusieurs années avant qu’une cellule cancéreuse ne se transforme en tumeur et qu’une femme belge sur neuf risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie. Dépisté tôt, ce type de cancer a toutefois un bon pronostic de rémission et nombreuses sont les personnes qui peuvent en témoigner. C’est donc impératif de continuer ces campagnes de sensibilisation auprès du public, pour que chacun.e puisse adapter les bons gestes. Et comme nicol.e aime bien partager des bons conseils, on s’est dit que ça pourrait servir !  

La génétique qui porte la poisse ?

Il existe 3 grands facteurs de risque qui prédisposent à cette maladie : l’âge, le mode de vie et les antécédents familiaux. À peu près 80% des cancers du sein sont dépistés après 50 ans. Toutefois, Caroline Receveur en est la preuve vivante ; on peut avoir 35 ans et l’attraper quand même – comme un mauvais rhume. Si on se penche sur les statistiques (ennuyeuses mais importantes), le site du Pink Ribbon indique que “75% des nouveaux cas de cancer du sein – donc la grande majorité – se déclarent chez des femmes pour qui la maladie n’a aucun caractère familial”. 

Donc si l’âge ou les antécédents familiaux n’entrent pas toujours en ligne de compte, c’est dû à quoi alors ? Suite à l’annonce de son propre diagnostic et la lecture du livre de Kelly A. Turner “les 9 clés de la rémission”, Isabeau Paape a décidé de faire de la prévention contre le cancer du sein sur Instagram. Elle explique notamment que ce qui est souvent facteur de risque, c’est le mode de vie. Christiane Kâ mentionne également lors de son interview pour le podcast InPower de Louise Aubery, “on peut influencer sur 80% d’un cancer du sein. Seuls 10% résultent de la génétique et les 10% restants dépendent de l’environnement”

La consommation d’alcool, de tabac, le manque de sommeil, le manque d’activité physique ou une alimentation peu équilibrée (an apple a day keeps the doctor away like they say) peuvent augmenter le risque de développer un cancer – du sein ou autre d’ailleurs. Évidemment, on a tous déjà entendu que l’Aspartame, les déodorants à base d’aluminium ou encore garder son téléphone dans sa poche pouvait donner le cancer. Peut-être. Ou peut-être pas. Comme nicol.e vous en parlé pour l’endométriose, on n’est pas là pour dire quoi faire ou ne pas faire pour rester en bonne santé. Le maître mot reste encore et toujours : “la modération”. 

La voie de la guérison

Pour guérir, il faut d’abord passer par le dépistage. Le hashtag #Octobrerose sur Instagram et TikTok permet de trouver énormément de contenus explicatifs sur le sujet. Vidéos et posts en tout genre proposent des exercices à réaliser pour éviter les risques. On pense notamment au compte de Cynthia Kâ ou le compte Instagram et podcast Naître Princesse. Ce que ces publications soulignent, c’est que la forme du sein, la peau de celui-ci ainsi que le mamelon sont des zones à vérifier régulièrement.

Selon Isabeau Paape, pour autant qu’il existe 3 grands facteurs de risques, il y a également une série de dix comportements qui permettent de prévenir le cancer et de prolonger la rémission – en vue d’une guérison définitive. Ces comportements sont notamment développés sur son compte Instagram mais également lors du défi “gai-ris” qu’elle a créé, jeu de mot sur la guérison et l’humour. Grâce à ce défi gratuit (du 23 au 26 octobre), elle propose une série de masterclass ludiques en ligne pour donner les clés d’un mode de vie sain à toutes ces personnes oubliées après leur rémission. Isabeau souligne que la guérison ne s’enclenche pas après l’arrêt de la chimio ou la dernière opération : tout un processus de prise en main commence pour le/la patient.e.

Au micro de Louise Aubéry, Christiane Kâ raconte également à quel point la nutrition ainsi qu’une activité physique régulière (ça peut se résumer à 15 minutes de marche après chaque repas) permettent d’éviter la récidive. Comme pour toute autre maladie inflammatoire, manger de la viande rouge à outrance, des produits transformés ou des perturbateurs endocriniens augmentent également les risques. Mais que ça ne vous empêche pas de bien manger ! C’est d’ailleurs tout le pari que s’est lancé Isabeau Paape avec ses masterclass : prouver que l’on peut manger sainement et se faire plaisir. Guérir, certes, mais en faisant plaisir à ses papilles. 

Mieux vaut être accompagné.e que seul.e

Tant Isabeau Paape que Christiane Kâ le soulignent : pour vaincre le cancer et augmenter ses chances de guérison, il est nécessaire d’être accompagné.e

Comme pour toute épreuve difficile, entourez-vous de gens qui vous soutiennent et vous élèvent. L’être humain n’est pas fait pour être seul et souffrir d’un cancer ne fait pas de vous un poids. Si vous manquez d’un entourage présent et sain, tournez-vous vers des associations de soutien. nicol.e pense notamment au projet Amazones, qui a pour but d’informer et d’accompagner ces femmes souffrant d’un cancer du sein et qui vivent en Outre Mer – pour qu’elles puissent venir se faire soigner en Europe. Comme le dit Christiane Kâ, “l’entourage, c’est 50% de la bataille”

nicol.e tient également à souligner que le cancer du sein ne touche pas uniquement les femmes : toute personne ayant des glandes mammaires peut être atteinte de cette maladie, peu importe le genre ou l’identité sexuelle. De plus, les traitements à base d’anti-androgène et d’oestrogène qui permettent une transition peuvent augmenter les risques de cancer. Donc, homme, femme, non binaire, peu importe le genre : checkez vos tétés régulièrement ! N’attendez pas d’avoir un souci de santé avant de vous intéresser à votre santé.

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